Primo-accession : quels avantages ?

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Lequel d’entre vous ne rêve pas de posséder un jour sa propre maison ? Lorsqu’on est primo-accédant, on se demande bien si cela est possible au vu des conditions précaires de vie. Toutefois, avec ce statut particulier, vous pouvez bénéficier d’un certain nombre d’avantages dans le domaine de l’immobilier. Qu’est-ce qu’un primo-accédant ? Quels sont les bénéfices d’un tel statut ? Grâce à cet article, vous en saurez un peu plus.

Définition d’un primo-accédant

Un primo-accédant est un individu qui n’était pas propriétaire d’une résidence principale deux ans avant l’acquisition de sa propre propriété. Il faut noter ici que si vous êtes en couple et que votre conjoint souhaite s’offrir une habitation, il devra également se soumettre à cette condition.

Ce statut ne vous empêche cependant pas de posséder des habitations secondaires ou d’investir dans l’immobilier locatif. En bref, une personne est dite primo-accédant s’il est locataire pendant au moins 24 mois avant de s’offrir son propre toit.

Les avantages du statut de primo accession

Une personne qui bénéficie d’un statut de primo-accédant peut prétendre à des prêts subventionnés par l’État, à des aides financières ou encore à quelques avantages bancaires.

Les prêts subventionnés

Nombreux sont les prêts subventionnés par l’État à la portée d’un primo-accédant.

  • Le Prêt à Taux Zéro plus (PTZ +)

Sans aucun intérêt bancaire, le prêt à taux zéro plus est attribué par l’État français à tout primo-accédant qui souhaite acquérir une résidence principale. Il convient de signaler ici que ce dernier est donné pour l’achat d’un logement neuf dont les performances énergétiques répondent à une certaine norme.

  • Le 1 % logement

Avec un taux d’intérêt de 1,5 %, le 1 % logement est un prêt attribué par le gouvernement tricolore aux entreprises qui emploient au moins 10 personnes. Crée dans le cadre de la primo accession pour aider ces salariés, il sert à financer à hauteur de 50 % l’achat de leur résidence principale.

  • Le Prêt conventionné
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Le prêt conventionné permet à celui qui le contracte, de financer une partie ou la totalité du prix d’achat de sa résidence principale. Pouvant également être contracté pour des travaux d’agrandissement ou d’adaptation du logement (personnes à mobilité réduite), il convient donc pour des logements neufs, anciens ou en construction.

D’une durée comprise entre 5 et 35 ans, le prêt conventionné peut être aussi bien obtenu auprès d’une banque qu’auprès de l’État. Pour contracter ce dernier, le primo-accédant ne doit remplir aucune condition liée à ses ressources.

  • Le Prêt à l’Accession Sociale (PAS)

Pouvant être cumulé à d’autres prêts comme le PTZ +, l’épargne logement et le prêt action logement, le PAS est donné aux personnes à revenus modestes. Très intéressant, il peut aussi bien être contracté pour investir dans des logements locatifs que pour bâtir une résidence principale.

  • Le Prêt CAF

Le PAH (Prêt pour l’Amélioration de l’Habitat) qui est donné par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) est spécialement attribué aux personnes qui jouissent des prestations familiales. Unique en son genre, il offre donc à ces individus la possibilité de réaliser des travaux de réparation, d’assainissement, d’amélioration ou d’isolation d’une résidence.

De cette liste de travaux, vous devez exclure ceux qui visent à l’entretien de votre résidence. Ne sont pas concernées par ce prêt les personnes qui bénéficient d’une APL, de l’ALS, de l’AAH ou d’un RSA. Une fois attribué, ce prêt peut couvrir jusqu’à 80 % des dépenses prévues soit une somme de 1 067,14 euros remboursables avec un taux inférieur à 1 % sur une période n’excédant pas 3 ans.

Par ailleurs, un primo-accédant peut aussi profiter d’un Pass-Foncier, d’un PEL (Plan d’Épargne Logement) et d’un CEL (Compte d’Épargne Logement) pour acquérir sa résidence principale.

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Les aides financières pour l’amélioration de l’habitat

Dans le cas où un primo-accédant souhaiterait s’offrir un logement qui nécessite de plus grands travaux (gros œuvre) d’isolation phonique ou d’insalubrité, ce dernier peut prétendre à des subventions. Il s’agit entre autres de la subvention ANAH, du prêt CAF ou encore des aides pour l’amélioration d’un habitat insalubre.

  • La subvention ANAH

Attribuée par l’Agence Nationale de l’Habitat, cette subvention est utile pour financer des travaux d’amélioration d’un logement qui existe et est achevé depuis plus de 15 ans. Destiné aux propriétaires occupants sous certaines conditions, le montant de cette dernière est d’au moins 1 500 euros hors taxes. Cependant, pour assurer une transparence dans ces activités, l’ANAH exige que lesdits travaux ne débutent qu’après son accord et doivent être réalisés par des professionnels.

  • Les aides pour l’amélioration d’un habitat insalubre

Pour bénéficier de ce type de subventions, ledit logement devra d’abord être déclaré comme logement insalubre et remédiable par arrêté préfectoral. Soumis également à un certain nombre de conditions, ce type d’aide couvre une partie des travaux de ladite propriété acquise depuis au moins deux ans.

Pour ce qui est des travaux proprement dits, il s’agit de ceux qui visent les toitures, les murs, l’isolation thermique ou encore les parties communes. Ces subventions sont entreprises pour garantir la sécurité ou la santé des personnes occupantes. Pour en bénéficier, il faudra adresser une demande à la direction départementale chargée des territoires et de la mer (la DDT ou la DDTM).

Pour ce qui est de la banque, le primo-accédant peut bénéficier des tarifs réduits, d’une durée de remboursement très longue ainsi que d’un faible taux sur un prêt bancaire classique.